lundi 30 juin 2008

Forum International Classe Export




Forum International Classe Export
24 Juin 2008
Espace Grande Arche
Paris La Défebse



Table ronde autour de l’ « équipe de France du développement à l’international », suivie de remise des trophées de la meilleure croissance à l’export ont marqué la journée dédié au commerce international cette année.

Le déficit français à l’export est considérable et dans ce moment difficile, il faut que tous les acteurs s’unissent pour profiter de leur complémentarité, ont constaté les participants
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Anne-Marie Idrac, Secrétaire d’Etat, chargée du commerce extérieur, a expliqué que les exportations sont mesurées en parts du marché par rapport à d’autres pays.
Il y a beaucoup de marchés sur lesquels la France stabilise à peine par rapport à l’Allemagne ou l’Italie, d’après elle. L’exportation s’appuie sur l’innovation et fait partie de la géopolitique. Le mot ‘collectif’ est très important, à souligné Mme La Secrétaire d’Etat, pour se mettre ensemble et gagner ce demi point de croissance pour la France qui peut être généré à l’étranger et des marchés extraordinaires existent pour cela, comme la Méditerranée et autres.
« Ma mission est uniquement d’être au service des entreprises et surtout aux PME » a conclu son intervention Mme La Secrétaire d’Etat. Elle a annoncé la signature d’une convention entre les Chambres de commerce et le réseau public à l’étranger, ce que va mettre en équipe tous ceux qui travaillent ensemble.


M. François David, Président de Coface, a refusé l’idée de crise. Coface procède un outil de mesure de la stabilité économique par suivi des défauts de paiement des entreprises. C’est un instrument d’analyse micro-économique unique qui permet de constater que chaque fois que le niveau des défauts de paiement montent, suit une crise dans quelques mois. Début 2008 la courbe a augmenté moins vite que celle peu avant la dernière récession de 2001. Donc, d’après les prévisions de Coface, il n’y aura pas de récession, mais un ralentissement en 2008. La croissance mondiale sera de 3-3,5% d’après M. David, contre les 3,5 l’année passée. Par le montant d’exportations par tête d’habitant la France fait 60% plus que les Américains. Seuls les Allemands dépassent encore l’Hexagone.
La croissance en 2008 viendra des pays émergeants et la France est très bien placée pour en profiter, parce qu’elle peut proposer des produits dans les domaines qui intéressent ces pays – le transport, l’énergie, l’eau… et sur ce marché il y a de la place autant pour les petites que pour les grandes entreprises, à conclu M. David.

Jean Rocher, auteur du livre « PME : réussir à l’international » et dirigeant d’une PME dans le domaine de Nouvelles Technologies a proposé à l’attention du public quelques points essentiels permettant à une entreprise de réussir à l’étranger.
La France occupe 5% du Marché mondial ; 95 % du marché est à l’internationale/ Si vous voulez grandir, il faut exporter.
Proposez un bon produit, un produit innovant
Créez des filiales ; prendre des marchés de façon pérenne veut dire évangéliser, ce que ne fait pas un simple distributeur. La création de filiales permet de recruter du personnel de valeur, également.
Gestion des ressources humaines adaptée.
Alliances : Il faut vendre ses 20 premiers contrats seul, mais créer vite des alliances ; ce demander à qui mon offre peut être complémentaire. « Il faut être la puce sur le dos de l’éléphant ».


Yves Durance, Vice Président de CCIP a donné plus de détails sur la Convention du 23 Avril qui définira les rôles des acteurs à l’international. Les Chambres de commerce vont renforcer leur rôle de sélection des entreprises qui ont les produits et les ressources pour s’exporter. Elles vont proposer un accompagnement à longue période. Les Chambres de commerce à l’étranger pourront accueillir des entreprises, leur permettre de s’installer. « C’est une réforme profonde, un approfondissement du côté diagnostique et professionnalisation, un redéploiement de nos moyens », a résumé M. Durance. « Les problèmes rencontrés actuellement sont liés à la vitesse, il faut accélérer la vitesse d’exécution, en développant, entre autres l’adéquation des RH, travailler sur l’utilisation des salons en France et à l’étranger... »

Christophe Lecourtier, Directeur Général d’Ubifrance s’est présenté comme le ‘réalisateur de cette réforme’. Dans cette période de BAC, il prépare sa copie à présenter la semaine prochaine à Mme Idrac.
Dans son projet les enjeux sont, d’une part, le produit et d’autre part, les Etats. La France se dote d’une des meilleures agences d’accompagnement. Son rôle a été de demander aux entreprises quels sont leurs besoins et faire des propositions, basées sur ces informations, aux ministres. Le troisième grand enjeu consiste dans le besoin que l’Etat incorpore ‘l’équipe de France du développement à l’international’ pour créer des « autoroutes de l’Export », dans le cadre d’une stratégie qui intègre l’ensemble des partenaires.

Jean-François Roubaud, Président de la CGPME :
Nous nous battons pour un « Small Business Act », des mesures pour stimuler la croissance des entreprises. Par exemple, 30 000 mille euros sont nécessaires pour la création d’une PME en Europe ; il faut trouver un dispositif pour faciliter la création de petites entreprises. Il faudrait faire connaître des institutions comme la Banque Européenne d’Investissement, il faut construire la commerce de la connaissance, avec le brevet européen, il faut promouvoir une croissance respectueuse de l’environnement, mais à l’échelle de la petite entreprise.
Il faudrait, également, mettre la politique sociale au service de l’entreprise. Des « contrats - missions » seront plus adaptés aux besoins des petites entreprises.
Toutes ces mesures seront adoptées par les Institutions européennes, mais aussi, il faut qu’elles deviennent obligatoires partout en Europe.


VIE
Grâce au volontariat International en Entreprise, un étudiant de moins de 28 ans peut effectuer une mission professionnelle à l'étranger durant une période modulable de 6 à 24 mois.

Le Brevet Européen
La Convention sur le brevet européen prévoit un cadre juridique pour l’octroi de brevets européens par l’intermédiaire d’une procédure unique auprès de l’Office européen des brevets. La demande peut être faite dans l’Office Européen à Munich ou dans une de ses branches à La Haie ou à Berlin, ou dans les bureaux nationaux.



Daniela Dalbokova